Pour atteindre les objectifs ambitieux des agendas 2030 et 2063, il faut tirer parti du pouvoir de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) pour lutter contre les vulnérabilités multidimensionnelles afin que l’Afrique puisse passer de la crise au développement durable.
Lors d’une session sur les STI au cours du neuvième Forum africain pour le développement durable, les experts ont souligné le rôle crucial des STI en tant que moteur et catalyseur clé pour assurer la croissance économique, améliorer le bien-être, atténuer les effets du changement climatique et protéger l’environnement.
Ils ont également souligné la nécessité de renforcer les écosystèmes STI nationaux et régionaux en encourageant l’innovation, en promouvant l’esprit d’entreprise et en investissant dans la recherche et le développement. Ce faisant, l’Afrique peut exploiter le potentiel des STI pour accélérer son progrès socio-économique et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
La session, qui s’est tenue le 2 mars 2023, s’appuie sur les recommandations du cinquième Forum sur la science, la technologie et l’innovation, qui accentue le rôle central des STI et de la numérisation pendant la pandémie de Covid-19 et la nécessité des infrastructures nécessaires au développement des STI, des plans et des politiques orientés vers l’action pour renforcer sa pleine implantation.
Les experts ont souligné que malgré les progrès en matière de STI, des lacunes importantes subsistent pour combler le fossé scientifique et technologique entre les pays développés et l’Afrique.
La répartition mondiale très inégale des capacités scientifiques et l’accès aux connaissances menacent de faire dérailler l’objectif de ne laisser personne de côté, qui est la promesse centrale et transformatrice de l’Agenda 2030.
« Nous avons besoin d’une volonté politique claire de la part des gouvernements pour garantir que la science, la technologie et l’innovation soient une réalité. Ce faisant, nos systèmes éducatifs seront en mesure de fournir des connaissances essentielles pour résoudre les problèmes de durabilité de l’Afrique », déclare Mamoudou Djibo, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche du Niger.
Dans le sillage de réaliser « l’Afrique que nous voulons », une stratégie décennale sur les STI a été adoptée par l’Union africaine. La stratégie comprend la création d’universités en tant que centres d’excellence et des investissements dans l’éducation, les compétences techniques et la formation dans les domaines de la science, de la technologie, de la recherche et de l’innovation.
Ces initiatives sont cruciales pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs mondiaux. Cependant, afin de tirer pleinement parti du potentiel des STI, des investissements importants dans la recherche et le développement sont nécessaires.
Les systèmes nationaux doivent également être renforcés, comme l’a expliqué Emma Theophilus, Vice-Ministre des technologies de l’information et de la communication, Namibie : « Le renforcement de nos systèmes nationaux de STI change la donne pour une transformation structurelle rapide en Afrique. Tirer parti de la transformation numérique peut permettre une reprise plus forte, plus intelligente et plus inclusive ».
Au cours de la dernière décennie, l’Afrique s’est engagée dans une voie de renforcement de ses capacités en STI. Renforcée pendant la pandémie, de nouvelles preuves suggèrent qu’une Afrique où dominent les STI et le numérique peut être un tremplin pour accélérer la mise en œuvre des ODD et répondre aux aspirations de l’Agenda 2063.
SOURCE : Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique